L’IGSC a participé à la journée nationale de réflexion aux accord miniers de la RDC pour une valorisation stratégique du génie congolais


La Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) a organisé, ce jeudi 27 novembre 2025 au Pullman Hôtel de Kinshasa, une Journée de réflexion consacrée aux accords miniers de la République Démocratique du Congo, autour du thème : « Accords de coopération RDC–Chine, RDC–USA : Quelle lecture croisée pour le développement national ? »

Cette rencontre d’envergure a réuni chercheurs, experts, acteurs institutionnels, représentants du secteur minier, ainsi que des structures techniques de l’État, dont l’Incubateur du Génie Scientifique Congolais (IGSC), placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur, Universitaire, Recherche Scientifique et Innovations.


Lancement officiel de la journée


Après l’exécution de l’hymne national et la présentation du programme, le Directeur Général de l’IDLP a prononcé une allocution d’introduction. Ce moment a été suivi du mot de circonstance du Professeur Dr Antoine Tshimpi Wola Yaba, Coordonnateur de l’IGSC.


L’IGSC rappelle le rôle central de l’intelligence scientifique dans les accords internationaux


Dans son intervention, le Professeur Tshimpi a d’abord salué la tenue de cette journée de réflexion, avant de présenter les missions essentielles de l’IGSC, notamment :

  • l’identification et la valorisation des talents congolais,
  • l’accompagnement des innovateurs,
  • la mise en valeur des prototypes scientifiques issus de tous les secteurs.

Il a souligné que la problématique des accords internationaux réside souvent dans l’absence de priorisation des intérêts congolais lors des négociations. Selon lui, les faiblesses de la RDC ne relèvent pas d’un manque d’intelligence, mais plutôt d’un déficit de financement, d'une insuffisante mise en valeur des compétences locales et d’une perte d’initiative à la table des discussions.

« Les accords internationaux ne sont pas seulement des échanges de ressources contre infrastructures ou sécurité. Ils doivent devenir des partenariats gagnant-gagnant reposant sur le renforcement scientifique, industriel et technologique de la RDC », a déclaré le Coordonnateur de l’IGSC.

Il a également relevé que les grandes puissances, fortes de leur capacité d’affirmation, imposent leurs intérêts, tandis que les besoins du Congo restent insuffisamment défendus.


Un appel au dialogue stratégique avec l’APCSC


Le Professeur Tshimpi a exprimé son souhait d’engager un dialogue constructif avec l’Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de Collaboration (APCSC), représentée au Forum par son Directeur Général.

Il a rappelé que la RDC doit disposer d’une vision souveraine, consolidée par la science, pour tirer pleinement profit de ses partenariats.

« L’IGSC est prêt à être le moteur de la renaissance scientifique et stratégique de la RDC », a conclu le Coordonnateur.


Des interventions riches autour des enjeux miniers


Les échanges se sont structurés autour de plusieurs communications de haut niveau, notamment :

  • Prof. Félicien Kabamba: Analyse de la Convention du 05 novembre 1906 : un modèle historique d’accord infrastructures contre ressources naturelles ;
  • Prof. Godé Mpoyi: Comparaison économique entre infrastructures contre minerais et partenariats sécuritaires et politiques ;
  • Prof. Michel Bisa: Gouvernance, transparence et clauses cachées : que sait-on réellement des accords ? ;
  • Prof. Germain Kunamaba: Lecture sociopolitique des accords : perceptions publiques, légitimité et gouvernance ;
  • Prof. Daniel Makiese: Comment rendre les partenariats internationaux réellement profitables pour la RDC ?

Ces contributions ont permis d’établir une grille d’analyse approfondie des accords miniers, en mettant en avant les enjeux de souveraineté, de transparence et de développement durable.


Adoption de la feuille de route et clôture


À l’issue des débats, une feuille de route nationale a été adoptée, intégrant des recommandations économiques, juridiques, sociales et technologiques visant à renforcer la capacité de négociation de la RDC et à maximiser les bénéfices tirés de ses ressources naturelles.

La cérémonie de clôture a été présidée par le représentant de la Fondation Konrad Adenauer, marquant la fin d’une journée de réflexion stratégique.


L’IGSC, un acteur scientifique incontournable


Par sa participation, le Professeur Antoine TShimpi Wola, Coordonnateur de l’IGSC a rappelé l’importance d’intégrer l’expertise scientifique nationale au cœur de la formulation et de l’évaluation des accords internationaux. La protection, la valorisation et l’exploitation intelligente du génie congolais constituent des leviers essentiels pour transformer les ressources naturelles en véritable moteur de développement.


Madame Nadia Kapinga Kayembe

Point focal, Division Éco-hydrologie – IGSC